« vent d'été » : schubert - SCHUMANN - GRIEG
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Vaches, vaches, myrtilles ! Les lieder, ces nobles mélodies romantiques allemandes, en parlent ! On en trouve chez Schumann, chez Schubert : sons de cloches de vache et même meuglements, évoqués dans un déchirement nostalgique par un homme, déraciné de la montagne, exilé en ville – ce que nous sommes tous, citadins, pour qui la montagne, ses hauteurs, ses gouffres, ses pentes ensoleillées, ses bergers et vachères peuvent incarner un paradis perdu.
C’est l'occasion pour Dominique Hoff d’aborder le répertoire scandinave par la Norvège et Edvard Grieg, inspiré et influencé par les auteurs allemands - tant pour la musique que pour les poèmes. Mais Grieg cherchait aussi une voie / voix plus personnelle, passant des poètes allemands à des poètes norvégiens : s’il a mis en musique Goethe, Uhland, son cycle de mélodies Haugtussa (La Fille de la montagne) est écrit en landsmål, langue norvégienne rurale, par le poète-paysan (le mot est de Grieg) Arne Garborg, et sa Chanson de Solveig (Peer Gynt) est due à la plume d'Henrik Ibsen.
Chez Grieg, sur les pentes de la montagne, vous croiserez ours, loup, renard, tous attirés par les myrtilles, mais rencontrerez aussi l’amour, ses vertiges, ses souffrances… romantisme oblige.
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"Ce que les poètes ont réalisé dans ce domaine est exactement ce que je voulais atteindre dans ma musique, et tout particulièrement dans mes versions des poèmes profondément sentis des poètes-paysans, Vinje et Garborg." |
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